Nous allons découvrir quelques étapes de la réalisation de mon pigeonnier, que j’ai construit il y a maintenant quelques années pour ma crèche. Comme chaque bâtiment de ma crèche, il a été réalisé en pierre.
Au Moyen Âge, les pigeonniers étaient considérés comme un signe extérieur de richesse, au point que seuls les seigneurs en possédaient. D’ailleurs, on utilisait la taille des pigeonniers pour évaluer la fortune du seigneur des lieux. Chaque époque a ses signes extérieurs de richesse, me direz-vous 😊 Après cette brève introduction historique, retournons au sujet du jour, à savoir la construction du pigeonnier.
Présentation du projet et contraintes pour la réalisation du pigeonnier
Pour la réalisation de mon pigeonnier, je souhaitais le réaliser de forme circulaire et dans mon matériau préféré, celui que j’avais utilisé pour les bâtiments de ma crèche, à savoir la pierre. Je devais pouvoir également accéder à l’intérieur du bâtiment, car c’est toujours utile. Après avoir établi les cotes de la pièce que je voulais réaliser, je me suis penché sur les contraintes de ce projet. Je dois dire que ce type de projet présente quelques contraintes : en premier lieu, l’assemblage des pierres en suivant une forme circulaire. La deuxième grande contrainte était la forme du toit, qui est circulaire et évidemment en pente ; il devait aussi recevoir des tuiles en canne, autre matériau que j’affectionne pour les toitures.
À ce sujet, si vous êtes nouveau sur le blog, je vous invite à lire cet article sur la fabrication des toitures en canne ici
La construction du pigeonnier s’est faite en trois parties : la partie basse du bâtiment, la partie que je vais qualifier de lucarne d’envol des pigeons et pour finir, la toiture du bâtiment.
La construction de la partie basse
Pour commencer ce projet, j’ai d’abord découpé une planche de contreplaqué du diamètre du pigeonnier, en prenant soin d’ajouter une marge pour pouvoir ajouter de la végétation une fois le projet terminé. Après cette étape des plus simples, j’ai réalisé une porte d’entrée en bois et j’ai façonné le seuil de cette porte dans une petite pierre. Il ne me restait plus qu’à coller le tout sur mon cercle de bois.
Après le collage de la porte et du seuil entre les cercles, j’ai tracé un trait au crayon sur ma planche, qui m’a servi à la fois de guide pour le premier rang de pierres, mais également d’indicateur pour l’épaisseur des murs. Puis j’ai commencé la pose des pierres pour l’encadrement de la porte. Je tiens à préciser qu’avant de coller la porte et le seuil, j’ai pris soin de vérifier la perpendicularité de celles-ci par rapport à ma planche, à l’aide d’une équerre métallique.
À présent, la coupe des pierres pour l’élévation des murs pouvait commencer. J’ai découpé à la pince les pierres brutes pour commencer à leur donner une forme plus régulière, puis, à l’aide d’une meule, j’ai poncé le dessous et le dessus pour les rendre plus plats. J’ai également poncé les morceaux qui étaient restés saillants sur les côtés. Puis j’ai commencé à former mon premier rang de pierres en les déposant à sec avant de les coller.
Quand on utilise des pierres pour construire des bâtiments, il est assez important de vérifier le croisement des pierres. Il est impératif d’éviter de poser des pierres les unes sur les autres, car cela serait inesthétique d’une part, mais d’autre part, cela rendrait surtout votre bâtiment très fragile.
J’ai choisi de mettre certaines pierres de côté, plus longues et plus plates, que j’ai utilisé ensuite pour faire des linteaux pour mes portes et mes fenêtres. Après un bon départ, j’ai continué l’élévation des murs jusqu’au niveau de la fenêtre qui se trouve dans le prolongement de la porte.
J’ai encore posé quelques rangs de pierres au-dessus de la fenêtre avant de poser un rang de pierres qui indique, par son débordement sur l’extérieur du bâtiment, la fin de la partie basse et le début de la lucarne d’envol.
La construction de la lucarne d’envol du pigeonnier
J’ai continué la pose des rangs de pierres, puis j’ai intégré la lucarne d’envol, que j’ai réalisée en découpant des formes dans un bout de planche. J’ai terminé les derniers rangs de pierres en pente pour former la première toiture.
Dans un morceau de planche, j’ai découpé la seconde partie de la lucarne d’envol en gardant les mêmes formes que pour la première. J’ai également réalisé un gabarit pour la première toiture, qui m’a permis de découper les plaques de tôles finales, qui recevront les tuiles.
J’ai continué la construction des murs pour les terminer en pente, quelques centimètres au-dessus de la seconde toiture. J’ai réalisé un autre gabarit en bois pour la deuxième toiture et j’ai découpé des feuilles de tôle à l’aide des gabarits en bois des toitures. Il ne me restait plus qu’à fixer les tôles au mastic collé sur le bâtiment. J’ai également fait un trou à l’intérieur des murs, dans la planche qui me sert de base au bâtiment pour pouvoir y accéder ultérieurement. Mon pigeonnier était désormais prêt à recevoir mes rangées de tuiles en canne.
La fabrication des toitures
J’ai commercé par couper et poser les rangs des sous-tuiles en cannes de la deuxième toiture. Ensuite, j’ai collé les tuiles du dessus sur les sous-tuiles. Comme cette toiture se termine droite, cela a été relativement facile à réaliser. La plus grande difficulté a été la coupe des tuiles qui allaient contre les murs, car ceux-ci sont de forme circulaire.
Après avoir terminé la deuxième toiture, j’ai recommencé la même opération pour la première toiture, sauf que celle-ci devait suivre les contours du bâtiment, ce qui m’a obligé à couper les sous-tuiles plus longues que nécessaire. J’ai dû faire la même chose avec les tuiles avant de recouper l’ensemble en suivant la forme du pigeonnier.
Après une bonne dose de patience et quelques difficultés, les toitures du pigeonnier étaient terminées. Je dois dire que je suis satisfait du résultat.
À ce stade, le pigeonnier était presque terminé. J’ai ensuite enduit l’intérieur des murs du pigeonnier. Puis j’ai réalisé quelques finitions, comme la peinture des lucarnes d’envol et du socle du bâtiment, en plus d’autres petites finitions.
Pour conclure cet article sur la fabrication du pigeonnier, je dirai que cette réalisation demande beaucoup de patience et une certaine maîtrise dans la construction de bâtiments de crèche en pierre. La plus grande difficulté réside dans la toiture, avec la découpe des tuiles qui doivent suivre la forme du bâtiment. Si vous souhaitez vous lancer dans cette fabrication, je vous recommande de bien réfléchir à votre toiture. Même si ce bâtiment semble difficile à réaliser, sachez qu’avec de la méthode et si vous décortiquez chaque problème au fur et à mesure de la construction, il n’y a aucune raison pour que vous ne puissiez pas en venir à bout.
En savoir plus :
Comme toujours, je vous invite à me laisser un commentaire ou à nous faire parvenir vos messages si vous avez des questions sur la réalisation de ce bâtiment ou sur l’article en général. C’est toujours un plaisir pour nous de vous répondre.
14 Commentaires ou Questions au sujet de l'article
Bonjour, avec quoi scellez-vous les pierres ? (colle, ciment, mastic, …) Merci de me répondre. Cordialement.
Le mastic-colle en cartouche, c’est top pour les pierres ! On peut bien doser et éviter les bêtises.
Quel beau travail !
Pour ma part, je « travaille » plutôt avec du carton, c’est beaucoup plus facile pour moi qui n’ai pas votre talent. Je vais donc essayer de faire ce pigeonnier avec du carton. Certes, il sera nettement moins beau mais il complétera bien ma crèche pour laquelle j’ai déjà fait pas mal de bricolage.
Bonsoir,
Merci pour ces tutos, super bien expliqué. J’essaierais le moment venu de faire ces jolies tuiles. Peut-être que je reviendrais vers pour d’éventuelles questions.
Bonne soirée.
Cordialement.
Monique
Superbe réalisation , le rendu est exceptionnel j’en reste bouche bée , toutes mes félicitations pour ce magnifique travail .
Merci de toutes ces explications. J’ai bien pris note de tout et je garde sous le coude pour le faire. J’ai acheté une plaque de syporex que je vais soit creuser soit découper en petit morceaux . Ca se découpe bien.
Bonjour,
C’est vraiment magnifique. Que d’heures de travail.
Je pense que le montage est à sec?
Comment faire pour un jointage genre ciment?
Merci de votre réponse.
Cordialement
Bonjour Cher Monsieur,
Je suis vraiment époustouflé par cette réalisation magnifique,
Quels en sont ses cotes précises ?
est il creux et éventuellement disponible selon ses cotes de manière à déposer un éclairage à l’intérieur,
les fabriquez vous de tailles différentes ?
Cordialement,
Philippe
Bonjour,
Magnifique réalisation. Je n’ai pas encore osé me lancer dans la construction en pierre. Quelle genre de meule utilisez-vous (corindon, diamant ?), et comment maintenez-vous les pierres pendant la taille ?
Merci.
Bonne journée.
bonsoir
Pour la meule j’utilise un Touret à meuler c’est plus résistant et plus pratique ensuite je tiens les pierres avec les mains. Sa fait peur au début mais avec le temps on prend vite le coup de main.
Bonsoir
Nous sommes bien rentrés dans le Jura et suis enchantée de mes acquisitions de cet après-midi
Merci encore de m’avoir si gentiment reçue
Cordialement à tous les deux
Annick Greset
Ce fut un plaisir de vous recevoir pour nous aussi
bonjour Maryline
Oui vous l’avez reconnu, je vous vous remercie pour votre visite sur notre site.
Bonsoir,
C’est le pigeonnier de Lançon-Provence ?
J’y passe tous les jours devant en rentrent du boulot.
Vous l’avez très bien réussi.