Qui n’a jamais rêvé de recréer chez soi un petit coin de Provence ? C’est ce que j’ai entrepris avec la réalisation de ce lavoir miniature en pierre. Une aventure passionnante qui m’a permis de plonger dans l’univers des artisans d’autrefois.
Cela fait déjà un moment que j’ai réalisé ce lavoir, mais par manque de temps, je n’ai pas pu rédiger d’article avant aujourd’hui. C’est donc chose faite ! Tout d’abord, présentons ce projet qui a été une belle aventure et m’a demandé de nombreuses heures de travail. Ce lavoir est la réplique parfaite du lavoir situé dans la commune de Saint-Didier, un petit village du Vaucluse. J’ai toujours eu un faible pour ce village typiquement provençal et, plus particulièrement, pour ce lavoir qui est très représentatif de la vie d’autrefois.
La naissance du projet et les caractéristiques du lavoir
Ce projet, comme beaucoup d’autres avant lui, a nécessité une réflexion approfondie sur sa réalisation. Le corps du bâtiment est taillé dans un bloc de pierre tendre, identique à celui que j’ai utilisé pour le château. Pour la toiture, une petite charpente recouvre l’édifice et supporte des tuiles en canne. En finition, les pierres ont été salies et vieillies, et les bassins du lavoir ont subi un traitement pour les rendre étanches, car oui, le lavoir fonctionne avec de l’eau véritable.
La fabrication du corps du lavoir
Comme pour le château, la première étape consiste à découper les blocs de pierre nécessaires à la construction. Après avoir tracé avec précision les contours de chaque élément, je procède à la découpe à l’aide d’une scie.
Ensuite, je taille le contour du premier bassin, directement dans la pierre. La pierre étant particulièrement adaptée à ce type de travail, je creuse le bassin à l’aide d’un petit ciseau, en suivant les lignes tracées au préalable.
La construction se poursuit avec le sciage des éléments qui composent le corps de la fontaine et son chapeau. L’assemblage à blanc permet d’apprécier la proportionnalité de l’ensemble.
Après avoir terminé le creusage de l’intérieur et avoir mouluré l’extérieur du bac côté fontaine, je m’attaque au bac secondaire du lavoir. Tout d’abord, je trace l’emplacement avec précision et, toujours à l’aide d’un ciseau à pierre, je creuse le bassin. Je creuse également en pente les bords du bassin et un canal de débordement entre le bassin et la fontaine.
L’étape suivante, la plus longue et la plus délicate, est le creusage du grand bassin du lavoir. Cela demande beaucoup de patience et un contrôle régulier des dimensions pour éviter toute erreur. Côté corps de la fontaine, les blocs sont coupés et percés pour recevoir la tuyauterie qui alimentera en eau le bassin une fois celui-ci terminé.
Le chapiteau de la fontaine, un petit élément de décoration, a également nécessité un travail minutieux en raison de ses faces semi-arrondies qui se terminent en pointe.
La partie principale du corps du lavoir est désormais terminée. Nous pouvons passer à la réalisation des quatre piliers qui supporteront la charpente et la toiture. Un premier assemblage à blanc permet de rectifier les petites imperfections et d’ajuster les blocs entre eux.
Le corps du bâtiment est presque terminé. Il reste à positionner le tuyau d’alimentation de la fontaine et à percer l’évacuation de l’eau dans le grand bac du lavoir. Le principe est de créer un circuit fermé alimenté par une pompe à eau pour rendre le lavoir encore plus réaliste. J’ai également installé une barre de fer pour suspendre un seau sous le tuyau d’alimentation de la fontaine.
La fabrication de la toiture du lavoir
Comme le vrai lavoir, notre modèle miniature possède une charpente à deux pans peu pentus, typique du sud de la France. La toiture est réalisée en bois dur, collé et cloué, puis recouverte d’une couche de teinte avant de recevoir les tuiles, ce qui facilite grandement l’opération. Le lavoir reçoit également une couche de teinte sur toute la pierre pour lui donner un aspect vieilli. Nous en profitons pour coller la charpente au corps du lavoir. En l’absence de tuiles, nous installons un petit étendoir en fer qui servira à égoutter le linge mouillé. Cet étendoir sera fixé définitivement une fois la toiture terminée.
Pour les habitués du blog, rien de nouveau concernant les tuiles. Comme d’habitude, j’ai choisi des tuiles en canne. Vous pouvez consulter l’article dédié si vous souhaitez vous lancer dans la fabrication de toitures avec ce matériau naturel et facile à travailler.
Une fois la toiture terminée, je colle une planche sous le lavoir pour lui servir de support. J’installe également l’étendoir en fer et ajoute quelques accessoires comme un petit drap miniature. Il est possible d’ajouter d’autres accessoires comme du savon ou des bassines une fois le lavoir installé dans la crèche.
Le lavoir est terminé ! Ce fut un réel plaisir de le réaliser. Comme pour beaucoup de bâtiments de ma crèche, je me suis inspiré d’un bâtiment de ma région, plus précisément des villages environnants. Parfois, nous cherchons l’inspiration loin de chez nous et nous oublions ce qui nous entoure. Au détour d’une rue, on trouve souvent un petit coin oublié où sommeille un petit édifice chargé d’histoire. Je vous invite donc à ouvrir l’œil !
En savoir plus :
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4 Commentaires ou Questions au sujet de l'article
Bravo, vous êtes un artiste. Nous nous régalons à regarder vos réalisations, ainsi que vos tutos ! Un grand merci de partager ainsi votre passion. Bonnes fêtes à toutes et à tous.
Bonjour. Cela rassure de voir le beau travail que vous faites et le partage de vos connaissances dans l’esprit des compagnons.A notre époque cela devient rare!Merci.
Bonjour, j’admire vos œuvres et merci d’en partager la réalisation.
Bonsoir trop bien ce que vous faites ❤️